Apprendre à avoir confiance en soi en tant que parent

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Lorsqu’on devient parent pour la première fois ou même après une première expérience, il est naturel de se questionner sur notre manière de faire ou de ne pas faire… L’éducation d’un enfant n’est pas une science exacte et il n’est pas toujours facile de démêler le vrai du faux. Il existe autant de méthodes et de manières qu’il existe de parents et d’enfants. Chacun doit donc apprendre à se connaître pour installer ce lien et cette relation avec votre enfant. C’est avant tout une question de confiance en soi. Il arrive que ces doutes sur sa propre confiance surviennent également à cause de notre entourage : belle-mère, beau-père, grands parents, ou même son partenaire…  Il n’y a que les discussions sages et sincères qui vous permettront de trouver des solutions, car seul vous-même savez ce dont vous êtes capables et incapables de faire…

C’est quoi un bon parent ?

Cette question a autant de sens que des questions du type : c’est quoi une bonne personne ? Un enfant n’a pas besoin d’un parent parfait. S’il devait y avoir une définition, un « bon parent » c’est lorsque vous veillez à ses besoins physiques (manger, dormir, se vêtir) autant qu’à ses besoins d’affection, de sécurité et d’encadrement. En vous faisant confiance, en vous fiant à votre intuition et en étant à l’écoute de votre enfant que votre sentiment d’être un « bon parent » se développe.

Comment apprend-on à devenir parents ?

Il n’y a pas de réponses exactes à la question. Il est normal de se poser de nombreuses questions et de se sentir facilement coupable face à d’autres parents. Malheureusement, ces sentiments ont tendance à nous amener à douter et à dévaloriser nos compétences parentales.

L’apprentissage se pratique en passant du temps avec son enfant. Vous apprenez à vous connaître. Interprétez les pleurs de votre enfant devient alors facile au fur et à mesure du temps. On les décode avec le temps de mieux en mieux. Vous découvrirez à ce moment là ce que votre bébé aime et n’aime pas. Vous trouverez alors votre rythme, les heures de sommeil et du repas. Il sera alors plus simple pour vous de vous organiser, de trouver des moments pour jouer avec lui, lui faire des soins ou même le laisser tranquille.

Un parent qui n’a pas confiance en lui, n’ose pas suivre son instinct de peur de mal faire. Il est plus facilement influencé par les paroles d’autres personnes. Il est essentiel d’avoir confiance en soi et de voir ses erreurs comme une opportunité d’apprendre plutôt que d’y voir un échec. Il sera plus aisé pour vous de trouver une solution pour faire mieux la prochaine fois.

 

Comment éduquer à deux : comment former une bonne équipe parentale

Dans un couple, en tant que nouveau parent, le soutien et le regard bienveillant de notre partenaire compte beaucoup. Il est donc essentiel que les parents aient une bonne relation.

Elever son enfant et l’éduquer soulève parfois des tensions et de ce fait, des ajustements sur la vision de l’éducation parentale. Nous ne sommes pas tous égaux face à l’éducation reçue et de notre manière de faire. Pourtant bébé est capable de s’adapter à l’une et à l’autre manière du parent. Il faut parfois faire des concessions et mettre ses sentiments de côté, tout en acceptant la différence de votre partenaire.

Pour vous mettre en phase et apaiser les tensions, vous pouvez l’un comme l’autre :

  • Dire ce que vous aimez dans sa façon d’être parent
  • Lui rappeler votre amour et vos sentiments
  • Ne pas critiquer ou s’en éloigner : privilégier les phrases en commençant par vos sentiments et vos impressions comme : « je me sens jugée, pas à la hauteur, pas comprise… etc quand tu me dis ça… », « je me sens vexée quand… etc » plutôt que de partir sur la critique qui ne ferait que vous braquiez l’un et l’autre.
  • Veiller à être coopératif.ve autour des soins de bébé, de son sommeil ou de son alimentation.

Comment savoir ce qui est bien ou pas ?

Il y a un proverbe qui dit « les conseilleurs ne sont pas les payeurs ». Il est facile de donner des conseils, mais il est plus difficile de les appliquer ou tout simplement de les suivre. Tout le monde aura toujours un avis ou le conseil, et même, de savoir mieux que vous, quoi faire avec votre enfant… Les avis ne sont pas toujours identiques.

Puis, il y a ce qu’on voit sur les réseaux sociaux et sur internet qui nous donnent l’impression que les autres ont une vie parfaite ou que vous êtes loin de cette vie parfaite. Il y a de quoi être déboussolée et de se sentir coupable de ne pas y arriver n’est-ce pas ?

« Je fais bien d’arrêter de l’allaiter ? », « Il ne dort pas je m’y prend mal ? »… etc Encore une fois, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Il est important de suivre son instinct et de s’écouter. Personne ne connaît votre enfant comme vous le connaissez, et personne ne sait mieux ce dont il a besoin.

Bébé n’a pas besoin que vous soyez parfait mais simplement, que vous l’aimez, que vous le mettez en sécurité pour qu’il évolue sainement et paisiblement. Chacun a le droit à l’erreur, tant que vous ne mettez pas en danger votre enfant. Il faut ajuster à ce moment-là si besoin.

Lorsque des personnes vous mettent des doutes dans la tête, vous disent que vous n’êtes pas à la hauteur, ou que vous n’allez pas à y arriver, ne les écouter pas. Veiller à vous entourer de personnes bienveillantes, qu’elles soient familiales ou professionnelles.

Comment apprendre alors à se faire confiance ?

1. Lâcher prise et cultiver votre intelligence émotionnelle (le droit à l’erreur)

Pour cultiver votre intelligence émotionnelle, il est essentiel de lâcher prise et accepter ses émotions. Vous avez le droit de faire des erreurs. Il faut tout simplement accueillir ses émotions comme un état sans émettre de jugement dessus ou sans les refouler.

L’intelligence émotionnelle, le recul de soi-même et le lâcher prise sont des piliers de la confiance en soi.

Suis-je gêné ? Que se passe-t-il en moi ? Est-ce que je me sens bien ? Qu’est ce mon corps me dit ? Quels sont mes besoins insatisfaits ? D’où vient ce sentiment ? Est-ce justifié ?

2. Prenez soin de vous

Être en bonne santé vous conditionne physiquement face au quotidien. Être en état physique est un atout pour développer sa confiance en soi. Chouchoutez votre corps, accordez-vous du temps pour des activités physiques et sportives permet de vous réconcilier avec vous-mêmes.

3. Gérer son stress

Le stress participe aux freins à la confiance en soi. Le fait de pratiquer un sport, une activité physique vous permettra d’évacuer et donc, de vous faire baisser le stress.

Prendre conscience de soi vous permettra également de gérer votre stress. Si vous prêtez attention à vos émotions, à vos points forts et à vos points faibles, vous comprendrez alors ce qui génère votre stress.

4. Vous entourez de personnes bienveillantes

S’entourer de personnes qui vous permettent de cultiver des relations empathiques, positives et chaleureuses vous permettra de vous constituer un vrai soutien qu’il soit réel ou virtuel… Ces relations sont enrichissantes quand elles sont partagées et vont dans les deux sens : donner et recevoir, aider et être aidé, soutenir et être soutenu, comprendre et être compris…

5. Soyez indulgent et prenez de la hauteur

Après un échec ou une épreuve, on peut éprouver de la fragilité. La confiance en soi se développe si vous êtes réaliste et si vous vous connaissez. Connaître ses limites, ses freins, ses talents, ses ressources et sa capacité à progresser vous permettra d’acquérir une confiance en soi et une acceptation de soi face aux circonstances.

Soyez donc indulgents et prenez de la hauteur peuvent vous permettre de relativiser la vision des événements et de soi-même.

6. Restez positif

Rester positif ne signifie pas ignorer le problème ou se cacher derrière le problème. Être positif c’est tout simplement être optimiste vis-à-vis des circonstances de la vie et de votre condition de vie. Être optimiste c’est avoir un autre prisme de vision sur un problème. A tout problème, il y a des solutions.

Le fait de se croire chanceux, de croire en un avenir meilleur vous permet de retrouver des ressources supplémentaires à votre volonté de faire. Les erreurs, les problèmes vous permettront de progresser. Commencer donc à avoir de la gratitude et de la tolérance vis-à-vis de vous-même.

7. Dominez votre peur de l’échec

Ce que vous avez essayé ne doit pas constituer la limite à faire ou à ne pas faire, parce que vous avez peur de l’échec. Domptez sa peur c’est avant tout oser faire et accepter que vous n’êtes pas parfait.

Il faut oser à aller au-delà de ce que vous connaissez, pour comprendre ce qui peut être amélioré, se laisser porter par l’inconnu des résultats, se donner la possibilité de changer d’avis, d’échouer, de progresser, de demander de l’aide, de revoir ses ambitions à la baisse et de se rendre compte que ce n’est pas si terrible que vous pensiez.

 

La confiance en soi en tant que parent a donc un rapport inhérent avec la confiance en soi. Développer votre confiance, vous serez alors moins dubitatif sur votre manière de faire, sur vos attentes vis-à-vis de votre enfant et sur son développement. 

Vous serez alors être capable de donner de la flexibilité, de l’indulgence, de la liberté et de l’autonomie aux enfants, de ne pas les encombrer avec des peurs qui ont rapport avec soi-même. Le contrôle qu’on aura tendance à porter sur nos enfants sont souvent hérité de nos propres conditionnements.

Les enfants imitent souvent ce que nous faisons et sont très sensibles à ce que vous ne dites pas ou à la communication non verbale. Ne soyez pas dupes, ils comprennent vos contradictions. L’éducation de votre enfant vous renvoie à vous-mêmes, apprenez d’eux comme vous leur apprenez à se développer !