Je me sens coupable de laisser mon enfant en crèche : libérez votre culpabilité

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Au moment de laisser votre bébé à la crèche, de nombreuses questions peuvent survenir. Vous redoutez de laisser votre enfant en crèche. Vous devez certainement retourner travailler. Le dilemme « travailler »  ou « rester avec son enfant » vient alors. La culpabilité s’empare de vous.

Laisser son enfant en crèche est toujours une décision qui est prise entre plusieurs paradoxes : la nécessité de retrouver une vie sociale et de travailler, ou rester avec son enfant pour le voir grandir, être prêt de lui, lui apporter tous les soins dont il a besoin… etc

Rassurez-vous laisser son enfant entre d’autres mains ne signifie pas que vous ne l’aimez pas, que vous l’abandonnez ou que vous êtes une mauvaise mère, un mauvais père…
Parfois, la maman aura tendance à croire que laisser son enfant entre les mains d’une autre personne, c’est être un mauvais parent.

Vous êtes alors tiraillés entre aller travailler et confier votre enfant à une structure, une nounou, une assistante maternelle ou un parent qui s’occuperait de votre enfant à votre place. Vous vous sentez alors coupables de le laisser et de vous éloigner de votre enfant. Transformer ces sentiments de culpabilité en sentiment de responsabilité, vous aidera à surmonter ce moment de stress.

5 raisons de ne pas stresser

Les journées d'adaptation à la crèche

Même si votre enfant est en plein développement et qu’il n’est pas en âge de se socialiser, votre enfant ne sera pas moins en sécurité à la crèche. Il y trouvera des mains attentionnées, professionnelles, disponibles à 100%. Ce qui n’est pas forcément le cas à la maison.

Pour vous rassurer, il est important que vous vous rendez dans nos crèches avant l’inscription, que vous posiez toutes les questions, vérifiez vos critères éducatifs (lait maternel, équipements, couches…) Nous proposons des périodes d’adaptation pendant une semaine qui vous aidera avec votre enfant à trouver vos repères. La durée n’est pas figée et peut être adaptée selon le besoin de votre enfant et son confort. Si c’est un bébé, il est essentiel que vous restez avec votre bébé au début : il se sentira plus en confiance et il verra que vous faites confiance aux auxiliaires. Votre enfant se sentira en sécurité. Vous pouvez lui laisser un vêtement que vous avez porté. Il pourra s’endormir de manière plus sereine au moment de la sieste.
Pour avoir un peu plus de détails sur les journées d’adaptation au sein de nos crèches, vous les trouverez ici.

Il ne faut pas non plus craindre qu’il pleure le 1er jour. Les larmes libèrent le stress de votre enfant. De la même façon, il se peut qu’il pleure en vous retrouvant. Cela ne veut pas non plus dire qu’il est malheureux ou qu’on s’occupe mal de lui. Ces larmes lui permettent d’évacuer son stress. S’il pleure au moment de votre arrivée, c’est qu’il se sent simplement en sécurité avec vous. Dans tous les cas, il faut un temps d’adaptation les premiers jours de crèche.

Vos obligations et votre devoir parental

La maman a tendance à culpabiliser car elle pense que son rôle essentiel est de s’occuper de son enfant. Une maman pense souvent à tort que sa présence est indispensable tout au long d’une journée.

Cette culpabilité s’explique par la pression sociale. On élève les femmes avec l’idée que l’enfant est mieux avec sa maman. Les petites filles jouent avec les poupées et les garçons ne jouent pas avec ce type de jeux. Les filles s’occupent plus de leurs enfants contrairement aux hommes qui se soucient moins d’eux. Cet ensemble de comportements sociaux sont ancrés dans beaucoup de parents. Le sentiment d’abandon vient naturellement se greffer à la maman qui a peur de se séparer de son enfant.

De surcroit, aujourd’hui, les femmes ont des vies professionnelles plus importantes qu’autrefois. Pour compenser l’absence à la maison, elles auront tendances à compenser cette absence en effectuant toutes les tâches à la maison elle-même.
En déléguant, les mères, qu’elles soient carriéristes ou non, sont confrontées à leur indisponibilité, ce qui accroit ce sentiment de culpabilité. Les mœurs de société étant de plus en plus différentes qu’avant, les mères se reposent moins sur la délégation de leurs enfants à leurs familles.

Pour ne pas s’engouffrer dans ces sentiments de culpabilité, l’idéal est de DECULPABILISER ! Il n’y a pas d’obligation sociale si ce n’est votre responsabilité parentale en tant que parent.
Aussi la séparation avec votre enfant est importante, qu’elle soit ponctuelle, régulière ou occasionnelle, ces séparations permettent un rééquilibrage indispensable pour votre foyer.

 

Les origines et raisons des peurs d'une mère

Plusieurs raisons également poussent la maman à culpabiliser : elle a peur que son enfant l’oublie, elle craint inconsciemment d’oublier son enfant, elle a peur de ne pas penser à 100% à sont enfant, elle a peur que son enfant s’attache à d’autres personnes…etc Ces peurs ont tendance à persister à tout âge. Ce sont souvent des peurs inconscientes et irrationnelles mais sachez que personne ne peut vous remplacer en tant que parent.

Déléguer ne signifie pas se séparer.

Une des raisons principale de ce sentiment de culpabilité, c’est de sentir qu’on se sépare de notre enfant et que cela vous parait insurmontable de le laisser avec d’autres personnes que vous.
Mon enfant ne s’endort pas sans moi, il n’est pas prêt, il pleure tout le temps… Est-ce votre enfant qui ne peut pas se séparer de vous ou votre enfant ?

Posez-vous les bonnes questions à ses sentiments qui sont souvent irrationnelles. Dédramatisez et orienter vos réponses sur le bien-être de votre famille et de votre enfant.

 

Le développement de l'enfant et son autonomie

Enfin, pour en finir avec la culpabilité, c’est avant tout de penser au bien-être de votre enfant. Votre enfant peut découvrir un autre monde avec d’autres approches. Comment mieux gérer ce passage de stress ?

Commencer par en parler avec votre enfant, même bébé, votre enfant sentira votre sérénité face à la situation. Dites-lui vos raisons et rappelez lui votre affection et votre amour. Il faut également accepter que votre enfant peut aussi vous échapper tôt ou tard… Cela fait partie de la vie que l’enfant prenne son chemin dans la vie et quitte un jour le nid famillial. Il trouvera d’autant plus d’autonomie grâce à la crèche qui lui permettra de s’exprimer avec d’autres.
On se sépare de son enfant pour lui donner de l’autonomie, pour qu’il puisse se construire une personnalité et se confronter à d’autres. Et tout au long de la vie, en tant que parent, nous avons à affronter des séparations plus ou moins difficiles, donc RELATIVISER!