La rentrée en collectivité est pour certains une étape inconnue et un cap important pour le parent et l’enfant. Pour lui l’inconnu n’est pas encore perceptible sauf s’il a 24 mois et c’est l’angoisse et pour le parent, des sentiments de peurs apparaissent car vous avez peur qu’il ne s’adapte pas, qu’il n’est pas fait pour la collectivité, qu’il soit perdu sans vous… Pour vous rassurer et vous réconforter dans cette nouvelle étape, voici quelques astuces pour aborder la rentrée sans trop de tracas dans la tête…
Familiarisez-le à rencontrer de nouveaux copains
Votre enfant n’a jamais partagé le quotidien de 10 ou 20 enfants ou plus dans une collectivité? Il va certainement découvrir et entrer en interaction avec des enfants qu’il ne connait pas. Pour le familiariser rapidement, n’hésitez pas à le laisser en interaction avec des enfants qu’il ne connait pas quand vous allez dans un parc extérieur, tout en restant près de lui pour lui permettre d’évoluer avec ce groupe d’enfants. Parcs indoor, animation pour enfants, ou même rencontre à l’improviste, tout est bon pour lui faire découvrir.
Rassurez-le et montrez-lui
Comme nous l’avons souvent évoqué, la communication avec votre enfant est un des meilleurs moyens pour établir un lien de confiance mais surtout le rassurer. Pour éviter de cristalliser son angoisse, parlez lui de la manière la plus naturelle possible. Taire le sujet pour éviter le stress n’est pas forcément la meilleure solution.
Bien au contraire, lui expliquer ce qu’est la rentrée, les nouvelles activités qu’il pourra faire, le nouveau rythme, les nouveaux copains, puis lui rappeler que cela ne change rien à votre amour et votre affection pour lui, peut l’aider à le rassurer dans cette nouvelle étape.
N’en faites pas un tabou
Chez le Nidou, nous laissons les doudous et les tétines à la disposition des enfants. Nous les ranger séparément dans des pochettes dédiées. Lorsque les enfants peuvent marcher, ils vont ranger et chercher leurs doudous eux-mêmes pour les ranger dans une pochette.
Les plus coquins auront tendance à les cacher dans les jouets. Pour les plus petits, à moins de 18 mois, lorsqu’ils ont trouvé leurs doudous, nous le leur laissons. Quand ils n’ont pas trouvé leurs doudous encore, les enfants s’approprieront eux-mêmes le doudou suivant leurs besoins. (S’ils ont besoin d’être rassuré, ils trouveront un objet qui va leur faire penser à leurs cocons familials).
Prévoyez un temps d’adaptation
A la crèche, il y a un temps d’adaptation qui est proposé qui permet à votre enfant de vous familiariser à cette nouvelle étape. Au Nidou, le temps d’adaptation se fait en fonction des besoins et du rythme de votre enfant. Généralement, le temps d’adaptation se fait de manière progressive, il faut une à deux semaines pour permettre à l’enfant et à la famille de se familiariser à ce nouveau lieu de vie en collectivité.
Ce temps est également nécessaire pour l’équipe et autres enfants de trouver des nouveaux repères. Les modalités sont définies en concertation avec l’équipe de la crèche. Vous trouverez tous les détails de cette période de familiarisation sur cette page.
Pour les premières fois à la crèche, il vaut mieux prendre du temps pour cette période d’adaptation, quitte à prendre quelques jours de congés pour ne pas se stresser et vous rendre disponible.
Les premiers jours, il est conseillé de rester quelques heures avec votre enfant à la crèche pour que votre enfant s’habitue au lieu et soit rassuré. Une référente restera avec vous le temps de cette acculturation, et s’occupera de lui par la suite. C’est une manière de faire connaissance ensemble avec l’équipe, puis de bien connaître les repères de votre enfant. Progressivement, vous laisserez votre enfant seul avec des temps de garde plus long et vous viendrez le récupérer à la sieste ou au repas, jusqu’à faire des journées complètes.
A l’école, le temps d’adaptation n’est pas défini de la même manière qu’à la crèche. D’une manière générale, les équipes font moins du cas par cas, et les enfants sont déjà beaucoup plus autonomes. La tétine et le doudou sont réclamés et moins présent dans leur espace quotidien. Comme les objets transitionnels, le temps sieste sera diminué petit à petit pour permettre à votre enfant de trouver ce nouveau rythme.
Communiquez avec le personnel
A la crèche, comme à l’école, le personnel ne vous laissera jamais seuls sans accompagnement, surtout s’il s’agit de premières fois en collectivité. Les espaces collectifs sont aussi un lieu d’échange avec les familles : directrice, personnes référentes, auxiliaire puéricultrice, éducateurs, psychologue, maîtresse, assistante maternelle etc… Toutes les personnes autour de votre enfant peuvent vous aider et vous accompagner dans cette nouvelle transition.
La période de familiarisation à la crèche est le moment pour poser toutes les questions au personnel accompagnant. Vous serez rassuré de voir comment le personnel s’occupe de votre enfant. Il ne faut pas hésiter à donner des détails sur ce qui caractérise le quotidien de votre boutchou. Même si le sur-mesure en crèche n’est pas parfaitement possible, la crèche vous propose quand même un suivi suivant le caractère et les besoins spécifiques de votre enfant.
Est-ce que c’est un petit ou un gros dormeur ? Est-ce qu’il est glouton ou fin gourmet ? Partagez un maximum de détails pour que la transition soit facilitée. La référente vous notera en fin de journée le déroulement de ses journées : repas, siestes, goûter, activités… etc. De votre côté, vous pouvez détailler vos week-ends et autres infos importantes à partager.
A l’école, la maîtresse et les assistantes sont là pour vous faciliter cette transition. Posez les questions et parlez leur de votre enfant. Il est souvent proposé des rencontres enseignants / parents à la rentrée. C’est l’occasion de poser vos questions et de parler de votre enfant, puis de demander un rendez-vous personnel si vous avez besoin de communiquer sur des besoins spécifiques.
Parlez avec votre enfant
Parlez de votre expérience
Pour les plus angoissés, transformez cette aventure en attente positive, parlez lui de votre expérience en partageant de bons souvenirs comme les copains, la maîtresse, les jeux, les goûters avec les copains… etc.
A la crèche comme à l’école, votre enfant comprend le moindre changement dans son quotidien et son organisation. Nul besoin de cacher les choses ou de vouloir faire semblant que vous avez le contrôle, il s’apercevra tôt ou tard de changement.
Vous retournez au travail ? Dites-lui simplement. Il est tout petit ? Ne pensez pas à tort qu’ils ne comprennent pas ce qui ce passe, les enfants comprennent tout malgré leurs jeunes âges. Il ne vous en voudra pas pour autant sauf si vous êtes mal à l’aise avec cette décision, il le verra et le ressentira pas bien non plus.
Félicitez la/le de devenir un.e grand.e
Parlez des bénéfices qu’il peut tirer de la socialisation, du nouveau lieu et des nouvelles personnes, de l’autonomie et de son apprentissage. Expliquez-lui que ce n’est pas simple pour vous, que vous êtes heureux.se pour cette nouvelle étape, qu’il va vous manquer. Profitez-en pour le féliciter de grandir et qu’au contraire vous êtes fièr.e de le voir grandir, d’aller à l’école, à la crèche…
Rappelez lui que ce ne sont que des séparations temporaires et que vous serez toujours présent.e pour lui. Lorsque vous le laissez, ne partez pas sans lui expliquer que vous reviendrez le chercher le soir et sans lui dire aurevoir. Votre boutchou pourrait ne pas comprendre cette disparition soudaine.
Evitez les périodes délicates
A la crèche, il est possible de prendre en compte les périodes délicates car vous êtes moins soumis à une rentrée à date fixe comme vous pouvez le vivre à l’école.
Si votre enfant n’a jamais été gardée en dehors de la sphère familiale, l’expérience de la collectivité peut être déroutante pour votre boutchou. Si vous pouvez, évitez les périodes où votre enfant vit une période difficile, qu’elle qu’il soit, d’ordre familiale, physiologique ou autre période compliquée…
A l’école, il sera plus difficile de vous organiser car les emplois du temps ne sont pas flexibles et la rentrée est à date fixe pour tout le monde. Il est préférable à ce moment-là, de prendre quelques jours de congés pour vous organiser autour de ça et d’être prêt pour toute éventualité. Si jamais c’est trop difficile pour votre enfant, prenez le temps avec lui.
Pensez aux routines et objets de réconfort
Une fois passée la période d’adaptation, vous adopterez une routine qui sera ses repères. Préservez-la en conservant vos habitudes. Essayez d’adopter les mêmes horaires de crèche, en étant régulier et discipliné.
Pensez à des objets de transition et de réconfort comme nous l’évoquons à travers cet article : « Pourquoi avoir un doudou c’est si important ». Quel que soit l’objet : le doudou, la tétine, votre foulard, votre tshirt… Tous les objets qui vont lui rappeler ses parents ou un objet qui l’aura investi qui va lui rappeler sa maison, et lui permettre de calmer ses angoisses ou une fatigue passagère dans la journée.
A l’école, dans la plupart des classes, les doudous sont autorisés et votre boutchou pourra aller le récupérer à la sieste.
Faites confiance à la structure et à son équipe
Si vous ne sentez pas en confiance avec l’équipe de l’établissement, votre enfant ne se sentira pas en confiance non plus. Les équipes qui encadrent les enfants sont des professionnels formés à la sécurité et au bien-être des enfants. Il n’y a aucune raison de vous inquiéter, votre enfant sera entre bonnes mains.
Si quelque chose vous paraît étrange ou inconfortable vis-à-vis de votre enfant, n’hésitez pas en parler aux personnes référentes et à la directrice. Il n’y a que dans les discussions ouvertes qui permettent de trouver des solutions.
A l’école, il y a un carnet qui permet de faire la liaison entre les parents et l’enfant. Vous pouvez demander un rendez-vous pour résoudre ou comprendre le problème s’il y en a un. Quelque soit la structure, la communication est le meilleur moyen de trouver des réponses et des solutions adaptées à votre enfant.
